En janvier dernier, une séquence de l’émission « Investigations » de la RTBF alertait les citoyens quant à la qualité de l’eau en Wallonie, et notamment à Wavre. En toute transparence, nous vous avions alors informés et rassurés au moyen d’un article ici. Refaisons le point aujourd’hui concernant les contrôles de la qualité de notre eau du robinet à Wavre.
Quel est le point de vue d’in BW et de la commune de Wavre quant à la présence de canalisations en amiante-ciment dans notre réseau ?
Wavre et in BW se positionnent clairement et se reposent sur diverses publications (OMS 2017 et ANSES 2021) qui expliquent qu’au stade des connaissances scientifiques actuelles, l’ingestion des fibres amiante dans l’eau ne présenterait pas de risque pour la santé. In BW suit de près les résultats des campagnes d’analyses réalisées par les plus importants opérateurs wallons ou flamands via les groupes de travail avec l’association sectoriel AQUAWAL. Sur base de tous les éléments réunis à ce jour, in BW estime que les canalisations en amiante-ciment ne détériorent pas l’eau distribuée et particulièrement dans les zones où l’eau a une certaine dureté (PH supérieur à 7) ce qui est le cas dans notre région. C’est important car cela a été confirmé par des études internationales.
Comment et à quelle fréquence l’eau potable que nous buvons quotidiennement est-elle contrôlée ?
In BW a un programme quotidien de contrôle et de surveillance. La qualité de l’eau est une préoccupation environnementale et sanitaire majeure. De la source au robinet, l’eau qui nous est fournie fait l’objet de très nombreuses mesures de qualité.
À titre d’exemple, en 2021 :
- 371 analyses de routine portant sur 13 paramètres
- 35 analyses complètes portant sur 144 paramètres (y compris les pesticides et les hydrocarbures)
- 267 analyses bactériologiques portant sur 10 paramètres
Un autre chiffre important est l’intensité d’autocontrôle (nombre total d'analyses réalisées par rapport au nombre minimum prévu par le Code de l'eau) s’élève chez in BW à 1,9 (ce qui signifie qu’in BW analyse donc 2 fois plus les eaux que ce qu’exige la législation). Cela est très rassurant.
Un contrôle spécifique de la qualité de l’eau, orientée sur la question des canalisations en amiante-ciment, est-il prévu ?
In BW a lancé une campagne d’analyses spécifiques avec un laboratoire indépendant sur le territoire des communes les plus concernées par ce sujet dont Wavre.
Cette campagne a été réalisée les 17 et 18 février derniers sur le territoire des communes les plus concernées par la présence de conduites en amiante-ciment, ç’est-à-dire les communes où le taux de canalisations en amiante-ciment est supérieur à 5 %, à savoir Lasne, Ottignies, Wavre, La Hulpe et Genappe. Lors de cette campagne, 12 prélèvements ont été effectués et ont été répartis sur ces 5 communes.
Pour rappel, le choix des prélèvements s’est fait en tenant compte :
- d’un ratio d’une analyse par tranche de 5% du taux de canalisation en amiante-ciment présent dans les communes les plus concernées par ces canalisations ;
- des quartiers présentant les conditions les plus « défavorables » de notre réseau c’est-à-dire présentant des caractéristiques telles que, s’il devait y avoir des fibres d’amiante dans l’eau, elles seraient en nombre plus importantes dans ces zones-là.
Les prélèvements ont été analysés par le laboratoire accrédité SGS sur son site de Toulouse en France. Nous souhaitons par la présente vous communiquer les résultats de ces analyses en toute transparence à savoir qu’aucune des analyses réalisées ne contient des fibres d’amiante (aucune fibre comptée sur nos échantillons).
Plus spécifiquement, 2 prélèvements ont été réalisés sur le réseau d’in BW présent dans la commune de Wavre. Nous pouvons dès lors vous rassurer de manière plus factuelle sur la qualité de l’eau desservie dans votre commune.
À quel rythme le remplacement de ces canalisations s’effectue-t-il ? Quand devrions nous être débarrassés totalement de ces conduites sur notre territoire ?
Ces canalisations ne sont plus placées depuis les années ’70. Leur remplacement est progressif et non systématique. C’est une politique qui est menée de la même manière chez tous les opérateurs wallons. De manière générale, le remplacement des canalisations est principalement dicté par des besoins prioritaires (fissures, fuites, casse, gros débit…) et la priorité est donnée aux synergies qu’il est possible de réaliser avec des autres impétrants tels qu’Ores, REW, Proximus et les gestionnaires de voiries dans le cadre des travaux.
Pas de planning final arrêté donc mais, chaque année, c’est 1% du réseau qui est remplacé (soit entre 20 et 25 km/an) avec de nouveaux matériaux (PVC, PE et fonte ductile). Nos infrastructures sont donc en bon état.